Pour une fois, tentons de rester dans le cadre du titre de cet espace de parole... Je vais tenter de prendre du recul sur un phénomène affligeant que j'observe, actuellement, jour après jour...
Chaque jour, je suis membre d'un groupe, composé de personnes animées par un intérêt commun (un diplôme), d'une trentaine de personnes. Nouvellement constitué, cet ensemble réunit un florilège des personnalités qui étaient, il y'a encore un mois et demi, presque complètement étrangères. Et en plus d'un mois, rien n'a changé.
Je me place, dans ce cadre, comme une sorte de spectateur. Toujours aussi peu enclin à lier des liens spontanés avec les gens, et ne connaissant a priori personne bien dans ce groupe, je suis une sorte d'électron libre, capable de parler avec n'importe qui sans trop de problèmes. Cette situation a pour moi deux avantages nets. Dans un premier temps, je suis capable de m'enrichir auprès d'un grand nombre de personnes. Par ailleurs, je dispose d'un recul conséquent, étant reltivement peu dépendant de tel ou tel faction de pseudo-informaticiens.
Cette position en léger retrait par rapport à cet étrange univers me permet de réaliser, petit à petit, certaines observations. La première, la plus basique, est que je suis moi aussi victimes de mes a priori. Rien de neuf. Plus important, il semble que ces scissions soient le résultat direct d'un manque de connaissance entre les différentes parties...
Je ne prétends pas ici que tous sont à même de s'apprécier mutuellement. Je suis par contre convaincu que de nombreux liens supplémentaires pourraient ce greffer à cet existant si inerte... Beaucoup de caractères sont proches, ou compatibles, mais refusent jusqu'à essayer de faire plus que cohabiter dans un calme relatif, mais plutôt malsain... Je trouve cette situation décevante, non seulement parcequ'elle est susceptible d'aboutir en des conflits internes, alimentés par les rumeurs et les a priori, mais également parceque, dans cette situation, nous ne sommes pas en position pour assurer une cohésion de groupe.
Face à ce dilemme, plusieurs approches peuvent être dégagées. On peut tout d'abord envisager de réaliser un travail de sape, fastidieux, long, compliqué, permettant d'inciter peu à peu les diffrents groupes à s'ouvrir les uns aux autres. Je tente de mettre, discrètement, cette approche en pratique, en étant conscient des maigres résultats qu'elle risque d'apporter. Le fait de m'adresser à des gens globalement ouverts me permet de gagner, relativement, du temps...
Deux figures symboliques peuvent ensuite être mise en avant. L'ennemi commun, en premier lieu, qui pourrait inciter les gens à se battre ensemble. Cependant, au milieu d'une population adultescente, et donc hautement paranoïaque, la stratégie est profondément remise en cause. D'autant que je ne suis pas suffisament aigri pour être capable de pourir quelqu'un à ce point. Et pas suffisament fou pour devenir cette cible.
Vient, enfin, le leader naturel. Malheureusement, les informaticiens sont rarement reconnus pour leur charisme et leur tendance à prendre les devants. Et la population de ce groupe est composée de nombre de personnalités discrètes, effacées, mal à l'aise avec plus de quatre personnes. Parallèlement, les personnes restantes, sauf une, ont effectivement la présence nécessaire à un tel rôle, tout à fait symbolique, mais sont soit hautaines, soit particulièrement adeptes des jugements hâtifs...
Et l'exception précitée, alors? La personne en question est malheureusement "inutilisable". Elle est capable de faire l'unanimité dans le groupe, possède le charisme suffisant, mais est à la fois trop en avance dur le reste du monde, et trop impliquée dans le monde professionnel. Enfin, je serais incapable de la manipuler, par manque d'intelligence d'une part (de moi), et également à cause de profond respect que j'éprouve d'ores et déjà pour elle.
Car il s'agit bien, ici, de manipulation. Le but, aussi louable soit-il, ici la cohésion du groupe, ne peut être atteint rapidement. Pas en six mois. Pas sans leader. Tout exercice de communication consiste en la mise en avant de points positifs, d'avantages, de clés déterminantes permettant de modifier la façon de penser des gens, d'influer d'une façon ou d'une autre sur leurs perceptions comme sur leurs convictions, quelle que soit la mesure dans laquelle cet acte. Je m'apprête donc à manipuler quelques personnes, à tenter de glisser les phrases qui feront mouches auprès des pâles leaders comportementaux de ces clans, pour tenter de pallier à l'absence de figure ayant suffisament de leadership.
C'est de l'escroquerie.
J'ai honte...
2 commentaires:
Salut Agemen,
Il manque un élément important pour mieux cerner l'étendue de "l'escroquerie" : quel est le but à atteindre ?
Pourquoi un groupe homogène doit-il être créer, qu'aura-t'il à accomplir ?
Pas besoin d'indiscrétions non plus :) mais un groupe constitué n'a pas forcément besoin de la même solidité interne selon qu'il s'agit d'un groupe d'étudiants, d'une équipe sportive, d'un commando de la mort qui tue, etc...
Sinon, tu as aussi l'option "je dynamite tout et s'il reste des morceaux je tente une réconciliation"... ;)
t'as essayé les techniques de team-building ?
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