22/10/2009

Division

Pour une fois, tentons de rester dans le cadre du titre de cet espace de parole... Je vais tenter de prendre du recul sur un phénomène affligeant que j'observe, actuellement, jour après jour...

Chaque jour, je suis membre d'un groupe, composé de personnes animées par un intérêt commun (un diplôme), d'une trentaine de personnes. Nouvellement constitué, cet ensemble réunit un florilège des personnalités qui étaient, il y'a encore un mois et demi, presque complètement étrangères. Et en plus d'un mois, rien n'a changé.

Je me place, dans ce cadre, comme une sorte de spectateur. Toujours aussi peu enclin à lier des liens spontanés avec les gens, et ne connaissant a priori personne bien dans ce groupe, je suis une sorte d'électron libre, capable de parler avec n'importe qui sans trop de problèmes. Cette situation a pour moi deux avantages nets. Dans un premier temps, je suis capable de m'enrichir auprès d'un grand nombre de personnes. Par ailleurs, je dispose d'un recul conséquent, étant reltivement peu dépendant de tel ou tel faction de pseudo-informaticiens.

Cette position en léger retrait par rapport à cet étrange univers me permet de réaliser, petit à petit, certaines observations. La première, la plus basique, est que je suis moi aussi victimes de mes a priori. Rien de neuf. Plus important, il semble que ces scissions soient le résultat direct d'un manque de connaissance entre les différentes parties...

Je ne prétends pas ici que tous sont à même de s'apprécier mutuellement. Je suis par contre convaincu que de nombreux liens supplémentaires pourraient ce greffer à cet existant si inerte... Beaucoup de caractères sont proches, ou compatibles, mais refusent jusqu'à essayer de faire plus que cohabiter dans un calme relatif, mais plutôt malsain... Je trouve cette situation décevante, non seulement parcequ'elle est susceptible d'aboutir en des conflits internes, alimentés par les rumeurs et les a priori, mais également parceque, dans cette situation, nous ne sommes pas en position pour assurer une cohésion de groupe.

Face à ce dilemme, plusieurs approches peuvent être dégagées. On peut tout d'abord envisager de réaliser un travail de sape, fastidieux, long, compliqué, permettant d'inciter peu à peu les diffrents groupes à s'ouvrir les uns aux autres. Je tente de mettre, discrètement, cette approche en pratique, en étant conscient des maigres résultats qu'elle risque d'apporter. Le fait de m'adresser à des gens globalement ouverts me permet de gagner, relativement, du temps...

Deux figures symboliques peuvent ensuite être mise en avant. L'ennemi commun, en premier lieu, qui pourrait inciter les gens à se battre ensemble. Cependant, au milieu d'une population adultescente, et donc hautement paranoïaque, la stratégie est profondément remise en cause. D'autant que je ne suis pas suffisament aigri pour être capable de pourir quelqu'un à ce point. Et pas suffisament fou pour devenir cette cible.

Vient, enfin, le leader naturel. Malheureusement, les informaticiens sont rarement reconnus pour leur charisme et leur tendance à prendre les devants. Et la population de ce groupe est composée de nombre de personnalités discrètes, effacées, mal à l'aise avec plus de quatre personnes. Parallèlement, les personnes restantes, sauf une, ont effectivement la présence nécessaire à un tel rôle, tout à fait symbolique, mais sont soit hautaines, soit particulièrement adeptes des jugements hâtifs...

Et l'exception précitée, alors? La personne en question est malheureusement "inutilisable". Elle est capable de faire l'unanimité dans le groupe, possède le charisme suffisant, mais est à la fois trop en avance dur le reste du monde, et trop impliquée dans le monde professionnel. Enfin, je serais incapable de la manipuler, par manque d'intelligence d'une part (de moi), et également à cause de profond respect que j'éprouve d'ores et déjà pour elle.

Car il s'agit bien, ici, de manipulation. Le but, aussi louable soit-il, ici la cohésion du groupe, ne peut être atteint rapidement. Pas en six mois. Pas sans leader. Tout exercice de communication consiste en la mise en avant de points positifs, d'avantages, de clés déterminantes permettant de modifier la façon de penser des gens, d'influer d'une façon ou d'une autre sur leurs perceptions comme sur leurs convictions, quelle que soit la mesure dans laquelle cet acte. Je m'apprête donc à manipuler quelques personnes, à tenter de glisser les phrases qui feront mouches auprès des pâles leaders comportementaux de ces clans, pour tenter de pallier à l'absence de figure ayant suffisament de leadership.

C'est de l'escroquerie.

J'ai honte...

14/04/2009

Petite pratique du libre...



Les logiciels libres, c'est bien, mais c'est un peu touffu. Du coup, parfois, on se perd... j'ai voulu utiliser un terminal avec pseudo transparence, pour avoir une fluxbox un peu plus belle. Et je me suis acharné sur aterm, qui ne supporte pas l'UTF8, donc qui n'affiche pas les caractères accentués. C'est embêtant, pour moi...
Paradoxalement, c'est le libre qui me sauve. Un forum fedora, où il est question de urxvt... Après installation, et un petit
urxvt -tr -fg white
c'est tout beau. Le tout étant, comme toujours, de trouver l'information. Reste à mettre ça en raccourci clavier ;)

31/01/2009

Liberté Bis : un exemple pratique?

Pour commencer, je vais donner deux liens, dont le contenu et les commentaires vont me servir de base ici. Tout d'abord, ce post initiateur d'empilpoe sur la liberté, où nous avons pu débattre pendant quelques instants, et confronter nos interprétations personnelles de ce mot magique. Ensuite, ce post d'éric, aka. Oh!Rocks, qui est une réponse au poste d'emilpoe...vivent les chaînons :p . Il est intitulé Liberté : bis, et c'est plus précisément à la suite de ce post que je vais tenter de m'exprimer, en essayant, une fois n'est pas coutume, de construire mon billet. Ca me changera. Ce billet est un peu moins théorique que les précédents, je pense. Bref.

Je vais placer sommairement le décor. Je suis nantais, étudiant dans une école par là bas. Match de basket jeudi après midi, on avait besoin de traverer la ville. Manifestations, grèves, on est bloqué, rien de bien grave... Bref, je me retrouve à faire des achats, en pleine manifestation. Toujours rien de bien grave. Ca m'a rappelé des choses, dans l'autre capitale bretonne... et jen ai profité pour ouvrir les yeux et les oreilles, et pour faire marcher le cerveau. Du moins ce qu'il en reste. Et je me suis demandé : la manifestation, en général, est-elle un exemple pratique de l'expression de la liberté?

J'en arrive donc au billet d'oh!rocks. Supposons que, d'une manière ou d'une autre, les expressions populaires de ces derniers jours, et celles à venir, soient en mesure de remettre en cause les politiques appliquées par les hautes sphères sur le reste du peuple/pays. On pourrait qlors parler de mouvement aux actions "lourdes de conséquences". Ces solutions, manifestement "contre-productives" (Nantes a été à motié paralysée, et puis j'ai pas pu jouer mon match :p), ont en effet un pouvoir, qu'il serait incohérent de négliger. A travers ces manifestations, c'et donc l'expression d'un rejet qui s'est matérialisée sous mes (nos?) yeux. D'une certaine façon, les manifestants luttaient contre les restrictions que leur impose l'organisation sociale dans laquelle ils vivent. D'une certaine façon, ils protégeaient leurs libertés. Mais plusieurs questions se posent alors.

Tout d'abord, la cohérence des actions à l'intéreur même du cortège. Juste après mon arrivée, j'ai pu voir une belle voiture, genre mercedes, décapotable, dans laquelle étaient gonflées deux marionnettes représentant le couple présidentiel. Et là, comble de l'ironie (à mon sens, tout du moins), une douzaine de gardes du corps protégeaient le véhicule des véhémences des manifestants, qui visaient, vous vous en douter, la marionette de notre président. Je me demande ce que cette voiture faisait là, personnellement... je n'arrive pas à comprendre qu'on ait imposer aux manifestants ces hommes en noir... Après tout, la manifestation était un exutoire... et y'a un gars qui s'est fait défoncer...

Ensuite, j'ai pu tendre l'oreille en fendant la foule. Etant quelque peu aux faits de l'actualité, j'avais déjà eu vent des craintes, parfois justifiées, parfois non, des fonctionnaires qui remplissaient le cortège. Le fonctionnariat étant plus protégé, d'une certaine façon, les fonctionnaire prenait la parole pour le peuple, sans trop risquer leur situation. Ce qui a donné un représentant pour 60 français, en moyenne. Pas mal. Y'avait pas que des fonctionnaires ;) . Et les discussions allaient bon train, pouvoir d'achat, crise, banques...

Cependant, dans la foule, j'ai trouvé des discours stéréotypés, souvent incohérents, reflétant des compréhensions partielles ou biaisées de la "réalité". Les gens qui manifestaient ne semblait pas toujours conscient des messages qu'ils devaient porter. Pire, j'ai eu l'impression que le cortège n'hébergeait pas la notion de liberté d'expression. Autrement dit, les messages étaient initiés par les centrales syndicales, qui, à travers leurs rouages de communication, les avaient transmis dans l'ensemble du cortège. Il subsistait un carcan. Et, dans une certaine mesure, j'ai pu appréhender un peu mieux le discours d'emilpoe. En se battant pour ses libertés, le groupe ne laissait pas ses membres exprimer librement leur pensée. Ou, pour être plus juste, le groupe exerçait une pression assez forte sur ses membres pour que les pensées soient stéréotypées.

Pour finir, je n'ai pas ressenti de tolérance envers l'existant, ce qui est fait, ce qui a été fait. La contestation était plutôt stérile. Hélas, pas de constructivisme. Je pense, peut-être à tort, que pour qu'un groupe vive en bonne intelligence (en clair, pour qu'on se tape pas dessus sans arrêt), la tolérance est un facteur essentiel. Les libertés (la Liberté)? semblant être des critères individuels (dans le sens où les organisations sociales exercent des pressions visant à les réduire), il est important que chacun mette en exergue sa capacité à écouter et comprendre le reste du groupe, à la fois comme groupe, mais aussi comme ensemble d'individu. On ne peut pas être individualiste au point d'être agoraphobe. Mais considéré le groupe comme une entité supérieure à l'individu est aussi dangereux. C'est pire que de la thermodynamique. Je ne vois pas, ici, le point d'équilibre ;)

La liberté c'est un peu, de temps en temps. Ben c'était pas jeudi après midi.